Le Ven 09 mars 2012
La publicité des débats signifie que les audiences sont publiques et que chacun peut y assister.
Il existe des exceptions: ce sont, en formalisant une dichotomie plus fine, le huis clos au pénal et les audiences en chambre du conseil au civil.
Sont ainsi protégés les mineurs et les affaires les plus intimes.
La presse, de son côté, surtout la presse locale, si elle reste souvent discrète sur l'identité des personnes dont elle relate les méfaits, met en oeuvre une politique éditoriale simple: une personne condamnée à une peine de prison ferme peut voir son nom dévoilé dans l'édition du lendemain.
Les enjeux sont exposés en audience et les journalistes présents font preuve de discernement et de sensibilité, c'est aussi leur métier!
Mais il est certain que le débat est particulièrement important car il en va du quotidien de familles entières, soumises à la critique et à la réprobation sans que leur vérité ne puisse être opposée au voisinage, aux proches, aux relations de travail... parfois jusqu'à l'inévitable déménagement pour retrouver un quotidien anonyme.
Le paradoxe vient du fait que le fait de publier la décision est une arme proposée aux Magistrats à titre de peine complémentaire pour certaines infractions.
Comment ne pas ressentir alors comme une double peine le fait de voir sa condamnation et son nom dans la presse.